L’église Notre-Dame de la Platé de Castres, au cœur des guerres entre catholiques et protestants
Au cœur de l’écusson historique de Castres dans le Tarn en Occitanie, l’église Notre-Dame de la Platé, classée aux Monuments Historiques, a réouvert ses portes après 25 années de fermeture et de travaux.
De style baroque jésuite sur le modèle de l’église Gesu de Rome
Dotée d’un remarquable chœur de style baroque jésuite avec un autel en marbre et un magnifique baldaquin entourés de colonnes en marbre de Caune-Minervois, elle possède notamment une coupole, de couleur bleu pastel, à la beauté céleste ainsi qu’un orgue imposant installé en 1835 et restauré dans les années 80. Autant de décorations et d’ornementations qui font de cette église une des plus riches de style baroque d’Occitanie.
Au centre des guerres de religion entre catholicisme et protestantisme
C’est aussi une des églises les plus anciennes de Castres car la première mention de son existence date de 863, puis en 1122. De cette période et jusqu’au 17è siècle, la ville de Castres est ballotée par les guerres de religion entre catholiques et protestants. De 1530 jusqu’à 1560, une partie de la population adhère progressivement aux idées de la réforme et se convertit au protestantisme. La ville sera alors sous la domination des protestants et Notre-Dame de la Platé sera détruite en 1569 et 1585.
En 1595, trois ans avant la promulgation de l’Edit de Nantes, la Chambre de l’Edit est installée à Castres. Les Catholiques regagnent la ville et ne disposant d’aucun lieu de culte, l’église est reconstruite en 1609. La Platé va encore souffrir des guerres de religion et en 1622, la foudre va s’abattre sur le clocher de l’église faisant de nombreuses victimes et détruisant plusieurs maisons.
Il faudra alors attendre jusqu’en 1638 pour qu’elle soit reconstruite et inaugurée en 1643.
En 1720, la paroisse commence à se développer au point que l’église est jugée trop petite et en très mauvais état elle sera détruite pour être agrandie. L’inauguration aura lieu en 1755. Il s’agit de l’église actuelle. Fermée en 1995 une série de travaux sont entrepris et se sont achevés il y a quelques mois.
Le carillon de Notre-Dame de la Platée
Autre atout de taille, le carillon installé dans son clocher en 1847 et qui depuis, n’a jamais cessé de chanter. Il possède 34 cloches – la première date de 1650 et la dernière de 2016 – grâce auxquelles la tradition campanaire à Castres est bien établie. Le carillon de Notre-Dame de la Platé est un des seuls du midi à jouer régulièrement grâce aux carillonneurs bénévoles qui se succèdent à son clavier. Vous pouvez l’entendre lors de votre visite à Castres tous les 1er dimanche du mois et, entre autres, pour le Nadalet de Noël.
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